Le Port de Vigo est un puissant moteur économique pour la ville et sa région, gérant un trafic de marchandises de plus de quatre millions de tonnes dont la valeur dépasse le chiffre de 12 milliards d’euros. L'Autorité portuaire est sur le point de fêter ses 140 ans de gestion, ce qui indique qu'il s'agit d'une œuvre consolidée, capable de générer des richesses dans toute la zone métropolitaine, en Galice et en Espagne. Tout cela contribue non seulement à l'existence d'un tissu économique industriel solide et compétitif, mais aussi des conditions géophysiques privilégiées, tant par sa localisation, au milieu de l'Atlantique, que par ses conditions naturelles d'abri, de tirant d'eau et de chenaux d'entrée.
Parmi les forces et les opportunités du Port, qui seront renforcés au cours de ma présidence, figurent une planification minutieuse accompagnée de bons résultats économiques, même dans les périodes difficiles comme celle provoquée par la pandémie du coronavirus, et une orientation fondamentale vers la protection de l'environnement et le développement durable. En ce sens, nous sommes fermement engagés dans la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe (Green Deal), avec l'objectif de zéro émission d'ici 2030, par l'autosuffisance énergétique, la régénération des fonds et la réduction de l'empreinte carbone du Port avec des actions telles que le projet Peiraos do Solpor, entre autres.
Avec le soutien de la Xunta de Galicia, le Port s'est engagé à juste titre à mettre en œuvre la stratégie européenne de croissance bleue dès le début, devenant ainsi un pionnier et une référence mondiale, pour laquelle il bénéficie également du soutien de la FAO, de l'UNESCO et de la Banque mondiale. Depuis lors, 26 projets au total ont été lancés, mais il reste encore de grands défis à relever, comme la création du bureau du Réseau des ports bleus de la FAO à Vigo.
En raison de sa grande polyvalence en matière de trafic et de services maritimes, la stratégie pour le Port de Vigo est axée sur le secteur automobile, l'industrie de la pêche et de la transformation, le secteur de la construction et de la réparation navale, les marchandises générales et le secteur des croisières, durement touché par la crise sanitaire.
Les défis sont nombreux et visent à résoudre les menaces et les faiblesses intrinsèques à la nature de notre port. Afin de gagner en efficacité et en résultats, nous devons accroître notre capacité à gérer l'activité portuaire par une réorganisation et une expansion durable des espaces. D'une part, en ce qui concerne nos infrastructures portuaires, afin qu'elles puissent faire face à la réalité croissante des navires de plus grande longueur et de plus grand tirant d'eau, en améliorant également l'intermodalité maritime-terrestre. Et en même temps, avancer dans la création du « guichet unique » (lieu administratif ou commercial regroupant la plupart des services offerts à sa clientèle), pour réduire la bureaucratie des procédures administratives, qui ralentissent les opérations et freinent le développement du Port. Je crois fermement que la nécessaire numérisation des processus aura un impact direct sur notre client, l'utilisateur du Port, et l'Autorité portuaire, en tant qu'administration publique qu'elle est, doit aspirer à cet objectif.
Enfin, j'ai l'intention de promouvoir la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), en laquelle je crois fermement, puisque le Port doit réintégrer une partie de la richesse générée à la société, avec la création d'emplois, l'amélioration de l'environnement et, bien sûr, avec des projets d'intégration ville-port.